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    Nos auteurs parlent de l’Effet Théâtre !

    Découvrez l’interview de Gean Cartier, scénariste des pièces : « Moi princesse Tiphaine », « Comment tu me parles ? », « Cyber harcèlement : attention danger ! » 

    Pouvez-vous nous présenter le métier de scénariste jeune public / public scolaire ?

    Le principe du théâtre interactif est le même pour les adultes que pour les enfants, mais l’écriture, effectivement, doit être un peu différente. Tout dépend de l’âge, bien sûr, mais globalement, il est nécessaire d’être réaliste, et précis (le jeune public au théâtre ne fait pas semblant que ça lui plaît si ça ne lui plaît pas). On n’a pas de répit sur scène : les acteurs sont à 100 % de présence du début à la fin de la représentation pour garder avec eux l’attention du public. Le moindre dérapage est sanctionné immédiatement.

    À quoi songez-vous en premier lors de l’écriture d’un scénario ?

    Tout commence toujours par le thème, puisque les scénarios que j’écris pour l’Effet Théâtre sont des commandes liées à un sujet. Et, autour de ce sujet, il s’agit d’explorer les situations possibles, cela vient en étudiant le sujet via les ouvrages adaptés, les articles de presse, etc., ensuite les personnages se greffent à ces situations. Même si on a souvent deux comédiens, le nombre des personnages possible est très grand : chaque comédien peut en interpréter plusieurs. Il faut simplement être assez subtil dans l’écriture pour que cela soit très clair pour le public. Et puis, à jouer, c’est super !

    Quels sont les ingrédients d’un scénario impactant ?

    Haha, s’il y avait une recette, ça se saurait !!! En tout cas, ce qui fait que le public reste en haleine, c’est qu’il peut s’identifier, pas forcément aux personnages, mais à la situation. Donc coller à son univers.

    A ce propos, les thématiques abordées sont souvent sensibles (handicap, harcèlement, discriminations, ...). Quelle place occupe l’humour dans vos scénarios ?

    Le théâtre fait appel aux émotions. Le rire en est une (ou son expression), la tristesse une autre, ou même la peur. Le fait de transporter les spectateurs de l’une à l’autre permet d’aborder le sujet par différents biais, d’éviter la monotonie, et de s’adapter au maximum de spectateurs qui ont tous des sensibilités différentes. J’essaie de faire en sorte que le public en traverse un maximum au cours d’une représentation. Et puis on sait que la mémoire est liée aux zones émotionnelles dans le cerveau. Donc pour que le spectacle ait un impact le plus longtemps possible, il faut qu’il provoque des émotions fortes ; c’est ce qui fait la différence avec une présentation théorique et argumentée sur un sujet !

    Vos animations et spectacles incluent toujours une partie interactive avec le public. En quoi cela consiste-t-il ?

    Dans certains spectacles elle est carrément indissociable du scénario ! Il s’agit d’échanger avec le public sur ce qui s’est produit, ce qu’ont vécu les personnages, pourquoi on en est arrivé là, comment on aurait pu faire autrement ou quelles solutions ils pourraient essayer. Certaines histoires se terminent sur une situation dramatique, et c’est cet échange qui va mener vers une fin plus souhaitable de l’histoire. On ne peut donc pas imaginer jouer la scène sans les interactions qui suivent.

    L’interactif permet de rebondir sur le vécu des personnages fictifs qu’on vient d’accompagner ; bien sûr en parlant d’eux, chaque spectateur parle en fait de lui-même, mais de façon indirecte, ce qui permet de faciliter les échanges, de ne pas s’impliquer émotionnellement, de garder de la distance et de rester général sur la situation. On évite toujours les phrases du type : “est-ce que ça vous est déjà arrivé ce genre de situation ?”, pour éviter justement que quelqu’un nous embarque dans une histoire complexe qui n’aura pas sa place à cet instant dans le spectacle.

     

    Vous êtes l’auteur de plusieurs spectacles de l’Effet Théâtre comme “Moi princesse Tiphaine”, “Cyber harcèlement : attention danger !” pouvez-vous nous en dire quelques mots et l’objectif de ces spectacles ?

    Moi Princesse Tiphaine raconte les obstacles que le personnage principal (ladite Tiphaine) a rencontrés depuis son plus jeune âge et qui sont liés à son sexe, à l’éducation qu’elle a reçue, aux injonctions de la société, etc. La pièce permet d’aborder plusieurs facettes du sexisme quotidien, notamment au collège.

    La pièce sur le cyberharcèlement est une nouveauté qui vient remplacer “Cliquez ici” qui traitait du même sujet mais il y a plus de dix ans. Or, si une pièce sur le harcèlement reste pertinente quinze ans après avoir été écrite, celle-ci nécessitait une réécriture complète au regard de l’évolution de la société. Elle aborde le cyberharcèlement, l’addiction aux écrans, les risques liés à la pédopornographie, à la manipulation, etc.

     

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